Ce qu’est l’exploitation sexuelle

 

L’exploitation sexuelle consiste en un acte qui profite du corps et/ou de la sexualité d’une personne dans le but d’en tirer un avantage, qu’il soit social, politique, économique ou autre. Une personne est victime d’exploitation sexuelle lorsqu’elle n’est pas consentante aux actes qu’elle fait, ne retient pas le contrôle sur l’utilisation de sa sexualité, de son image, et/ou de son corps, ou n’est pas la bénéficiaire principale des avantages retenus.

 

Comment savoir s’il s’agit d’exploitation sexuelle?

​

La personne répond à au moins un des trois C :

• Consentement : pas consentante aux actes qu’elle fait (par exemple, une relation sexuelle forcée)

• Contrôle : ne retient pas le contrôle sur l’utilisation de sa sexualité (par exemple, le partage de photos intimes sans le consentement des personnes représentées)

• Compensation : n’est pas la bénéficiaire principale des avantages retenus (par exemple, le proxénétisme)

​

Ce qu’est la traite à des fins d’exploitation sexuelle

 

La traite des personnes consiste en le recrutement, le déplacement et/ou le contrôle d’une autre personne dans le but de l’exploiter, souvent en l’obligeant à faire du travail forcé et/ou non rémunéré. Lorsque cette exploitation est de nature sexuelle, on parle de traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle.

 

Les victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle se retrouvent couramment à travailler de force dans des lieux tels qu'un bar de danseuses, un « bar à gaffes » (c’est-à-dire où la danseuse offre aussi des services sexuels au client), une agence d’escortes, un salon de massage érotique, une maison close, sur la rue ou dans le domaine de la pornographie loin de chez elles et sans pouvoir en partir.

 

D’autres expressions sont utilisées pour désigner la traite à des fins d’exploitation sexuelle : notamment trafic, trafic sexuel, traite, traite sexuelle, exploitation sexuelle commerciale. Il s’agit là de terminologie. L’essentiel demeure toujours d’en revenir à la réalité de chaque victime et de comprendre et respecter les termes qu’elle choisit d’utiliser pour décrire ce qu’elle vit.