
Traite à des fins d’exploitation sexuelle
Signes avertisseurs
Plusieurs indices peuvent laisser entrevoir que la personne qui est devant nous pourrait être en phase de préparation à la traite des personnes ou qu’elle est aux prises avec la traite.
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En phase de préparation à la traite :
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La femme, la fille ou la personne de la diversité du genre reçoit beaucoup d’attention (repas dans de bons restaurants, fleurs, etc.)
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Elle reçoit des cadeaux dispendieux (sacs à main, souliers, bijoux, etc.)
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Elle possède un nouveau cellulaire
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Elle reçoit beaucoup d’appels nouveaux
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Elle a de moins en moins de contacts avec sa famille, ses amis et amies
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Ses résultats scolaires sont moins bons, elle manque l’école
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Elle fréquente de nouvelles amies et amis (incluant un « chum »), des personnes souvent plus âgées, et ne connaît que leurs surnoms ou prénoms
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Elle ne présente pas son nouvel amoureux ou sa nouvelle amie à sa famille
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Elle a toujours de l’argent de poche (argent inexpliqué)
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Elle se montre évasive sur ses lieux de sortie
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Elle ne vient pas coucher chez elle, rentre tard et/ou fugue régulièrement
Aux prises avec la traite :
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La femme, la fille ou la personne de la diversité de genre semble intimidée, communique peu, sourit rarement et évite le contact visuel
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Elle a très peur ou est anxieuse en présence de membres du corps policier ou des services d’enquête
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Elle montre des signes de violence à caractère sexuel ou physique (elle semble avoir été attachée, enfermée ou même torturée, elle a des cicatrices ou des blessures)
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Elle est affamée, semble amaigrie et n’a pas accès aux nécessités de base
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Elle a peu de possessions personnelles, pas de papiers d’identité ni de carte santé ou elle n’y a pas accès
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Si elle est très jeune, elle tente de paraître plus vieille
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Certains éléments de son histoire ne sont pas cohérents et elle ne veut pas donner d’information sur elle-même ou sur sa famille.
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Elle semble désorientée ou perdue, dit qu’elle n’est que de passage et ne veut pas (ou ne peut pas) dire où elle habite
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Elle est marquée d’un tatouage indiquant son appartenance à un proxénète
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Elle consomme des drogues ou d’autres substances
Les signes mentionnés ci-haut peuvent être des signes d’autres formes de violence ou d’autres problèmes (par exemple, au niveau de la santé physique et mentale, ou de la précarité financière) et pas nécessairement de traite. De plus, on ne retrouve pas l’ensemble de ces indicateurs chez toutes les victimes et certaines arrivent très bien à dissimuler leur détresse.
Dans beaucoup de cas, par crainte de représailles ou croyant que personne ne peut les aider, elles sentent qu’elles n’ont d’autre choix que de mentir aux autorités ou aux intervenantes. Elles peuvent aussi avoir de la difficulté à faire confiance si, par exemple, elles ont déjà tenté de dévoiler leur situation et qu’on ne les a pas crues. Il est essentiel de les écouter et de les croire.