Les personnes aux prises avec la traite à des fins d’exploitation sexuelle y sont souvent contraintes par la violence. Elles vivent dans des conditions difficiles, fréquemment sans aucune protection. Les impacts sont nombreux et profonds comme :

• les blessures physiques,

• les infections transmises sexuellement,

• les grossesses et les avortements (parfois forcés),

• les blessures psychologiques : faible estime de soi, anxiété, difficulté dans les relations interpersonnelles, santé mentale fragilisée, consommation de substances.

 

Le traumatisme complexe causé par la violence et les mauvais traitements peut mener à des changements d’humeur et de comportement. Les victimes peuvent être agressives ou impulsives ou avoir des troubles de l’attention, des difficultés de langage, des maux somatiques ou des difficultés à créer des liens.

 

Lorsque les femmes et les personnes de la diversité de genre sont traitées comme des objets n’ayant aucun droit humain, l’impact de l’exploitation se manifeste notamment sur la capacité d’attachement. Avec un tel vécu, il est difficile d’avoir confiance en soi, de faire confiance aux autres et de croire en un monde juste. La capacité de créer et de maintenir des liens, de se bâtir une identité individuelle et collective saine et stable est alors affectée. Les victimes de la traite font l’expérience de la négation de leurs droits fondamentaux à l’égalité, à la sécurité et à la liberté. Le processus de guérison proposé doit donc tenir compte de l’ampleur de ce traumatisme.